Mon amie Rose et moi-même avons eu le privilège d’être les témoins de la beauté brute et de l’esprit implacable de cette partie du monde. Des steppes balayées par le vent aux sommets imposants, des rivières nées d’anciens glaciers aux chemins de terre interminables, nous avons, d’une manière ou d’une autre et plus ou moins gracieusement, laissé notre bicyclette suivre le chemin du sud.

Les souvenirs de cette époque sont des plus sauvages, au sens le plus fondamental du terme, qu’il s’agisse de la nature de la Terre ou de celle de l’homme. Les caractéristiques spécifiques de la terre et le climat typique, associés aux limites de notre corps et de notre esprit, nous ont offert des épreuves qui nous ont fait grandir et nous ont donné un immense sentiment de liberté et de bonheur.